L' Offensive de la Sarre a eu lieu lorsque en septembre 1939, alors que les Allemands étaient concentrés sur les combats en Pologne, l'Armée française pénétrait timidement sur le territoire du Troisième Reich. Le risque calculé de Hitler Hitler dépouilla les défenses occidentales dans l'idée de garantir une victoire écrasante à l'est. Ce qui restait à l'ouest du Rhin aurait à peine suffi à tenir à distance une attaque ennemie déterminée. Pendant que la bataille faisait rage en Pologne, 43 division allemandes diluées s'étiraient le long de la frontière allemande, du Danemark à la Suisse. En Sarre, le commandant de la Première armée allemande, le général Erwin von Witzleben, comptait 13 faibles divisions sous son commandement. La menace d'une offensive française agressive tourmentait quotidiennement le commandant de la Première armée. Witzleben, qui avait en fait pris sa retraite du service quelques années plus tôt, convenait à peine pour un commandement opérationnel. Le général s'était invariablement trouvé à des positions mornes, et le poste en Sarre n'y faisait pas exception. La défense de Witzleben était entravée par un manque de canons antichars et d'artillerie, et par le fait que ses divisions d'infanterie n'avaient qu'un faible niveau et étaient équipées de mitrailleuses datant de la Première guerre mondiale. Face à Witzleben se trouvaient 10 divisions françaises complètement équipées et ancrées dans les défenses formidables de la Ligne Maginot . Une offensive prometteuse Une semaine après le début de la Seconde Guerre mondiale, le 7 septembre 1939, l'État-Major français lance l'opération Sarre dont Maurice Gamelin est le commandant en chef. Les troisième, quatrième et cinquième armées constituent le 2e groupe d'armées sous le commandement du général André-Gaston Prételat et avancent vers l'Allemagne dont les troupes sont mobilisées en Pologne. C'est le 9 septembre que les divisions d'infanterie et mécanisées entrent en Allemagne. A leur grand étonnement, l'Allemagne ne montre aucune résistance face à l'envahisseur français. Une offensive devenue promenade En traversant les villages allemands, les Français ne rencontrent aucune forme de résistance. Pendant leur paisible repli, les Allemands saturèrent la zone frontière avec des explosifs. Des champs étaient minés, des portes étaient piégées et certaines enseignes nationales-socialistes sur les murs abritaient des explosifs cachés. Le moindre indice d'un obstacle explosif suffisait à stopper l'avance française à l'allure d'un escargot pendant des jours. Dans un cas, le général Gamelin ordonna personnellement à des soldats de dégager un passage à travers un champ de mines soupçonné en lançant un troupeau de porcs à travers. La rapide succession des détonations et le carnage qui en résulta ne fit rien pour encourager les soldats à s'avancer plus profondément dans le Reich. Le 9 septembre, deux divisions motorisées, cinq bataillons de chars et de l'artillerie étaient rassemblés dans un fraction de territoire allemand occupé. En dépit d'une puissance de feu écrasante, la plupart des forces de Gamelin restaient en vue du territoire français. Leurs tanks, pourtant bien supérieurs aux chars allemands, étaient engagés dans de petits raids sur des points d'appui ou des casemates inoccupées, à la frontière allemande, le plus souvent en appui de l'infanterie et non dans des opérations coordonnées avec l'aviation en tant que véritable force de pénétration. La lente offensive française atteignit son sommet le 12 septembre avec une pénétration de 8 kilomètres en Allemagne. Dans un village, une seule mitrailleuse allemande contint l'avance française pendant plus d'un jour. Le 21 septembre, Maurice Gamelin donne l'ordre de retraite en direction de la Ligne Maginot , certains généraux comme Henri Giraud ne sont pas d'accord voyant une occasion incroyable pour les forces françaises dans la Sarre. Le 17 octobre, les dernières forces françaises de couverture quittent le territoire allemand. La Wehrmacht marche vers l'Ouest La Pologne étant battue, les divisions allemandes sont transférées du front de l'Est vers le front Ouest. L'artillerie allemande est maintenant à portée des éléments avancés de la Ligne Maginot, et les avions de chasse de la Luftwaffe reviennent dans le ciel occidental. La première armée allemande de Erwin von Witzleben mène du 16 au 24 octobre une contre-offensive. Épaulée par une division d'infanterie, la Wehrmacht entre en France mais n'occupe que quelques kilomètres carrés et ne progressera pas jusqu'au 10 mai 1940, date du début de la Blitzkrieg allemande. Cette contre-offensive fait 198 tués dans les troupes allemandes et est le seul combat d'une certaine envergure sur la frontière durant la drôle de guerre. Une unique occasion gâchée Le général allemand Siegfried Westphal a lui-même reconnu que la situation à l'Ouest était dangereuse et risquée et a estimé que les Français auraient pu atteindre le Rhin en deux semaines. Si les services de renseignements militaire français avait su qu'aucun panzer ne leur faisait face, la situation aurait pu être différente. Non seulement il n'y avait aucun blindé chenillé allemand à l'ouest du Rhin, mais en plus la Wehrmacht ne possédait aucune arme antichar capable de rejeter une invasion de blindés. La plus forte défense allemande s'avéra être les actualités filmées du blitzkrieg, qui intimidèrent et trompèrent les services de renseignement français. Cette offensive ratée annonce le début de la drôle de guerre .
Général André-Gaston Prételat
Soldats français déterrant des mines anti-char allemandes en Sarre
Carte des opérations
Char français B1 bis
Général Maurice Gamelin
Armées BataillesCESEGUMO C entre d' E tudes sur la SE conde GU erre MO ndiale
Contacts Musées Biographies Lexique Conférences Chronologie AccueilCopyright 2009
About - Conditions - Contacts