Monument portant le serment de Koufra (place Broglie à Strasbourg)
situation Koufra
Philippe Leclerc
Bataille de Koufra Dès le 2 décembre 1940, le colonel Philippe Leclerc reçoit de De Gaulle la mission de prendre Koufra afin de faire la jonction avec les anglais en Tripolitaine en prenant le Fezzan. De plus Koufra n'est pas n'importe quelle place militaire: "c'est un point stratégique du sud-est de la Libye, à 1800 kilomètres de Fort Lamy, possédant un aérodrome avec une escadrille de Ghiblis , un fort (El-Tag) défendu par une garnison de 1 200 hommes équipés d'armes lourdes et disposant d'une compagnie motorisée (La Compania Sahariana di Cufra)." De faibles moyens " Il a fallut racler les fonds de tiroirs" comme l'aurait dit Leclerc, pour monter cette véritable expédition tant les moyens sont disparates et peu nombreux. Les véhicules: camionnettes Matford et Chevrolet ainsi que quelques camions Bedford. L'armement: mitrailleuses Hotchkiss , fusils mitrailleurs 24-29, des fusils 7-15 et des "Lebel" . L'artillerie: une section de canon de montagne ( en action un 75 de montagne Schneider de 1928 divisible en 7 fardeaux transportés à dos de chameau). L'aviation: quelques Potez et Bloch 120 ainsi que 12 Lysander et 6 Blenheim. Le tout représente 400 hommes (150 Européens et 250 Africains) soit 250 combattants, 150 conducteurs et aides sur environ 60 véhicules. L'approche L'aviation bombarde Koufra le 2 et 3 février sans résultats. Le colonel Leclerc à la tête d'une reconnaissance légère atteint Koufra le 7 février 1941. Le 16 février la colonne portée de Leclerc prend la tête, suivis par l'infanterie de Dio. Le 18 et 19 la Sahariana di Cufra est mise en fuite. Commence alors le siège du fort de Koufra. L'unique canon du lieutenant Ceccaldi tire quelques dizaines de coups par jour tout en déplaçant constamment sa pièce autour du fort. Cette manoeuvre n'est pas destinée à faire croire à l'ennemi assiégé que plusieurs pièces sont en service (c'est pourtant ce dont les italiens se persuaderont), mais de protéger le matériel d'une riposte. Dans le même temps des patrouilles testent les défenses de la position, et des camions circulent la nuit feux allumés afin de faire croire à l'arrivée permanente de renforts. Harcelés par 10 jours de combat, les Italiens tentent de parlementer. Leclerc leur promet un traitement honorable en cas de reddition, mais leur impose ses conditions. Le capitaine Colonna, commandant les forces italiennes, finit par accepter l'offre et signe la capitulation de la place forte. Elle comprenait environ 400 européens, 800 indigènes, quatre canons et 53 mitrailleuses. La BBC annoncera un peu plus tard la lointaine bataille de Koufra en des termes très élogieux . Le Serment de Koufra À l'issue de la bataille, le 2 mars 1941, le colonel Philippe Leclerc prête avec ses hommes le « serment de Koufra » : « Jurez de ne déposer les armes que lorsque nos couleurs, nos belles couleurs, flotteront sur la cathédrale de Strasbourg. » Il respectera ce serment en libérant Strasbourg le 23 novembre 1944 à la tête de la 2e division blindée. Depuis, outre le monument commémoratif situé à Strasbourg, un square situé à la porte d'Orléans, dans le 14e arrondissement de Paris, commémore cet évènement.
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